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Full text of "Catalogue des peintures, aquarelles, dessins et eaux-fortes de Marie Bracquemond"

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85-B 

22365 


ŒUVRES 

DE 

MARIE 


BRACQUEMOND 

(1841-1916) 


EXPOSÉES 

DU  19  AU  31  MAI  1919 


CHEZ  MM.  BERNHEIM-JEUNE  &  Cie 

EXPERTS  PRÈS  LA  COUR  d’aPPEL 

15,  Rue  Richepance  —  25,  Boul.  de  la  Madeleine 

PARIS 


BERNHEIM-JEUNE  &  Cie 

ÉDITEURS  A  PARIS 

15,  rue  Richepance  et  25,  boulevard  de  la  Madeleine 


Vient  de  paraître 

HISTOIRE  D’EDOUARD  MANET 

ET  DE  SON  ŒUVRE 

Par  Théodore  DURET 

avec  43  planches  et  un  catalogue.  —  Un  volume  in-8° .  50  lr. 

Pour  paraître  prochainement 

L’ART  MODERNE 

ET  QUELQUES  ASPECTS  DE  L’ART  D’AUTREFOIS 

178  planches  en  phototypie. 

40  poèmes  d’Henri  de  RÉGNIER,  de  l’Académie  Française, 
et  des  textes  critiques.  —  Deux  tomes  in-4°. 

Tome  premier. 

Bonnard,  Boudin,  Carrière,  Cézanne,  Chinard,  Corot,  Courbet, 
Daumier,  Degas,  Denis,  Gauguin,  Van  Gogh,  le  Greco, 
Guillaumin,  Ingres,  Jongkind,  Maillol  et  Manet. 

Tome  II. 

Marquet,  Henri-Matisse,  Monet,  Monticelli,  Morisot,  Picasso, 
Pissarro,  Redon,  Renoir,  Rodin,  Roussel,  Seurat,  Cross, 
Signac,  Sisley,  Toulouse-Lautrec,  Vallotton,  Vuillard, 
le  Moyen  Age  français,  la  Chine,  Rome, 
la  Grèce  et  l’Egypte. 

Les  tomes  de  ce  double  album  ne  se  vendent  pas  séparément. 
Tirage  limité  à  600  exemplaires,  tous  numérotés  : 

25  sur  Japon  impérial  (de  1  à  25)  ..  ..  600  fr. 

1  75  —  Arches  à  la  forme  (de  26  à  200)  ..  ..  400  fr. 

400  —  papier  Chesterfield  (de  201  à  600)  ..  ..  250  fr. 


N’  134. 


Marie  Bracquemond  par  elle-même. 


CATALOGUE 

DES 

PEINTURES,  AQUARELLES, 
DESSINS  et  EAUX-FORTES 

DE 

MARIE 

BRACQUEMOND 


PREFACE  de  GUSTAVE  GEFFROY 


N°  160. 


MARIE  BRACQUEMOND 

d  après  une  photographie 


MARIE  BRACQUEMOND 

(1841-1916) 


Le  nom  de  Marie  Bracquemond  apparaît  pour  la  première 
fois,  sur  la  liste  des  Indépendants  qui  devinrent  les  Impressionnistes, 
au  catalogue  de  la  quatrième  exposition  du  groupe,  qui  eut  lieu 
du  10  avril  au  1  I  mai  1879,  avenue  de  l’Opéra,  n°  28.  Avec 
elle,  Félix  Bracquemond,  Caillebotte,  Cals,  Mary  Cassatt,  Degas, 
Forain,  Lebourg,  Monet,  Pissarro,  Rouait,  Somm,  Tillot,  Zan- 
domeneghi.  Elle  est  aussi  de  la  cinquième  exposition,  rue  des 
Pyramides,  n"  10,  du  Ier  au  30  avril  1880,  avec  les  mêmes,  plus 
Gauguin,  Guillaumin,  Levert,  Berthe  Morisot,  J. -F.  Raffaëlli, 
J.-M.  Raffaëlli,  Vidal,  Vignon,  et  moins  Cals,  Monet,  Somm. 

Avant  de  s’inscrire,  en  1879,  à  l’exposition  des  Indépendants 
de  1’  avenue  de  l’Opéra,  M'ne  Bracquemond  avait  envoyé  à  l’Expo¬ 
sition  universelle  de  1878  une  série  de  panneaux  de  faïence  exé¬ 
cutés  chez  Haviland,  de  Limoges,  dont  la  composition  générale 
figurait  les  Muses  des  Arts  en  une  composition  centrale  et  en  deux 
figures  détachées.  Au  centre,  la  Musique,  la  Poésie,  la  Peinture, 
l’Architecture,  la  Sculpture,  et  de  chaque  côté,  la  Danse  et  la 
Ccmédie.  La  réunion  principale  avait  la  force,  l’harmonie,  l’expres¬ 
sion.  Les  deux  figures  séparées  montraient  une  grâce  particulière, 
la  Comédie  vigoureuse  et  saine,  la  Danse  svelte  et  légère,  essayant 
le  premier  pas,  le  premier  geste  rythmé.  Ce  ne  fut  pas,  chez  Havi¬ 
land,  la  seule  réalisation  de  ce  genre  :  il  existe  un  certain  nombre 
de  pièces  de  faïence  décorées  par  Mme  Bracquemond,  et  qui  sont 
recherchées  pour  la  forte  arabesque  du  dessin  et  la  beauté  de  la 
couleur.  Les  Muses  des  Arts  ont  passé  l’Océan,  sont  en  Amérique, 
au  musée  de  Philadelphie. 

Ce  fut  le  carton  de  ces  Muses  qui  fut  exposé  aux  Indépen¬ 
dants  de  1879.  A  son  défaut,  il  y  a  ici  quelques  très  beaux  dessins 


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qui  pourront  en  donner  1  idée  à  ceux  dont  la  contemplation  sera 
suffisamment  imaginative. 

L’année  suivante,  à  l’exposition  de  la  rue  des  Pyramides,  un 
Portrait  de  femme  fit  sensation  auprès  des  artistes.  C  est  celui  qui 
figure  dans  la  réunion  actuelle  des  œuvres  de  Marie  Bracquemond 
sous  le  titre  de  la  Dame  en  blanc.  Ce  portrait  a  la  même  grâce 
d’attitude,  la  même  souple  tournure,  la  même  présence  de  la  forme, 
affirmées  par  les  Muses  des  Arts.  Il  révélait  en  même  temps  la 
recherche  et  la  trouvaille  des  colorations  claires,  l’harmonie  dans 
la  variété  des  blancs,  la  vision  fine  des  tons  dans  l’ombre.  C’est, 
par  la  légère  robe  d’été,  un  triomphe  de  diaphanéité  et  de  grâce 
féminine,  en  même  temps  que  la  vie  approchée  de  près,  le  carac¬ 
tère  souligné  par  la  révélation  d’exactitude  des  mains  précises,  du 
visage  tranquille,  des  yeux  fins  qui  regardent  en  myope,  de  la 
beauté  délicate  d’une  jeune  femme  blonde  et  nacrée. 

Là,  comme  dans  le  Portrait  de  Bracquemond  examinant  une 
épreuve  dans  son  atelier  de  graveur,  comme  dans  la  représenta¬ 
tion  du  peintre  travaillant  à  une  étude  sur  nature,  comme  dans 
l'Hirondelle ,  par  le  faire  aisé,  la  peinture  de  premier  jet  d’après 
des  études  dessinées  et  des  études  peintes,  il  y  a  une  parenté  avec 
la  peinture  du  siecle,  une  continuation  d  ait  sans  imitation, 

avec  l’ajouté  logique  d’un  sentiment  vif  de  la  modernité,  d  une 
originalité  rapide  et  franche.  Partout,  la  tendance  vers  la  vérité 
de  coloration  est  manifeste,  et  il  devait  forcément  venir  un  jour  où 
il  y  aurait  délaissement  des  anciennes  formules,  renouvellement  de 
vision,  départ  pour  une  étape  nouvelle. 

Ce  jour  était  venu  pour  cette  sincère  artiste.  Elle  n  est  pas 
partie  à  l’aventure,  sur  une  injonction  de  la  mode.  Elle  s  est  décidée 
après  une  étude  patiente,  une  initiation  complète.  Elle  a  découvert, 
par  une  confrontation  de  1  art  et  de  la  nature,  quelles  lois  exactes 
réglaient  la  distribution  de  la  couleur  et  sa  combinaison  avec  la 
lumière  chez  les  peintres  impressionnistes,  et  c  est  alors  qu  elle  a 
commence  a  peindre  ces  tableaux  délicieux  dans  lesquels  la  lumièie 
est  savamment  décomposée,  la  couleur  ardemment  et  harmonieuse¬ 
ment  exaltée.  Avec  le  Portrait  de  femme  à  la  robe  blanche  illu¬ 
minée  légèrement  de  l’or  de  la  lumière  doucement  soutenu  d  ombre 
bleue,  il  y  avait  la  Terrasse  de  la  villa  Brancas,  trois  personnages 
au  repos  dans  l’ombre  claire,  les  feuillages  immobiles  sous  le  soleil 
d’après-midi  et  son  atmosphère  de  flamme.  La  îobe  blanche  est  ici 


encore  dorée  et  bleuâtre,  la  robe  rose  est  par  places  éteinte  et  par 
places  ardente,  la  figure  de  la  femme  blonde  est  cernée  de  lumière, 
l’atmosphère  du  paysage  passe  sur  les  visages.  Voici  encore  un 
autre  tableau,  trois  femmes  debout  dans  un  jardin,  une  jeune  femme 
brune,  svelte,  droite,  entre  une  jeune  femme  blonde  et  une  jeune 
femme  rousse  gracieusement  penchées  auprès  de  leur  compagne 

d’allure  si  fière.  Ce  sont  les  Trois  Grâces  de  1880,  vêtues  à  la 
mode  de  l’année,  corsages  montants,  robes  à  volants  munies  de  ce 
«  pouf  »  disgracieux  allègrement  porté  par  toutes  et  toutes  de  cette 
époque.  On  n’y  songe  pas,  on  ne  voit  que  les  formes  du  corps 
indiquées  sous  les  costumes  avec  une  précision  et  une  souplesse 
rares.  Ces  trois  femmes  se  meuvent,  respirent,  vivent  dans  la 

lumière,  avec  leurs  proportions,  leurs  statures,  leurs  manières  de 
se  tenir,  les  supports  de  leurs  jambes,  les  inflexions  de  leurs  torses, 
les  gestes  de  leurs  bras.  Leur  présence  est  véritablement  réelle,  et 
elles  gardent  malgré  tout  une  apparence  légère  de  rêve,  une  sorte 
d'envolement  au-dessus  des  choses,  dans  l’air  léger.  Pour  leurs 
costumes,  il  ne  font  que  les  revêtir  de  couleurs  de  contes  de 
fées,  robes  et  corsages  de  toile  écrue,  couleur  cuivre,  couleur 

de  soleil,  couleur  de  temps.  Et  leurs  charmants  visages  ajoutent 

à  ce  chef-d’œuvre  la  palpitation  délicieuse  de  la  vie  d’un 
jour,  dans  cette  lumière  de  l’été  tamisée  par  l’ombrelle  blanche  et 
l’ombrelle  rouge.  Sûrement,  ces  trois  femmes,  ces  trois  délicates 
déesses  d’une  année  défunte,  ont  connu  une  minute  de  joie  dans 
ce  jardin  pavoisé  de  verdure  et  de  ciel  bleu.  C’est  la  même  artiste, 
avec  la  même  sûreté,  qui  nous  représente  l’intimité  lumineuse  d’un 
intérieur,  par  cette  toile  intitulée  :  On  vient  d’allumer  la  lampe, 
un  coujfle  qui  commence  de  dîner,  au  crépuscule  d’été,  dans  une 
salle  à  manger  où  le  combat  gradué  de  la  flamme  qui  vient  de 
surgir  et  du  jour  qui  lutte  encore  et  s’éloigne,  est  merveilleusement 
exprimé.  Désormais,  Marie  Bracquemond  prenait  sa  place,  aux 
fastes  de  l’impressionnisme,  dans  ce  trio  féminin  harmonieux  où 
seront  désignées  avec  elle  Berthe  Morisot  et  Mary  Cassatt. 

Après  les  deux  expositions  de  1879  et  de  1880,  Mme  Brac- 
quemond  resta  chez  elle.  Elle  n’abandonna  pas  l’art,  mais  elle 
ne  recourut  à  lui  pour  lui  confier  ses  goûts  passionnés  de  la  nature 
et  de  la  vie  que  par  intermittences.  Son  destin  fut  ainsi.  Faut-il 
marquer  ici  quelques  faits,  quelques  dates  de  sa  biographie  de 
femme  et  d’artiste  ?  Ce  sera  court.  Mmc  Bracquemond  était  née 


à  Morlaix  en  1841,  elle  est  morte  à  Sèvres  en  1916.  Jusqu’à 

douze  ans,  son  enfance  est  sans  souci.  On  me  dit  qu’à  ce  moment 

elle  vit  à  Etampes,  ou  elle  apprend  le  dessin  avec  un  excellent 
maître,  M.  Wassor,  qui  savait  exalter  chez  son  élève  une  ardeur 
admirable.  A  seize  ans,  elle  envoyait  au  Salon  deux  dessins  qui 
furent  remarqués.  C  est  alors  que  le  D  Hache,  d’Etampes,  parla 
d  elle  à  celui  que  l’on  appelle  encore  respectueusement  Monsieur 
Ingres,  et  quelquefois,  plus  familièrement,  le  père  Ingres.  Marie 
Bracquemond  porta  ses  dessins  à  ce  prêtre  ombrageux  du  culte 
de  la  forme.  Il  en  fut  enchanté,  lui  donna  ses  conseils,  lui  décerna 
le  titre  d’élève.  C’est  comme  élève  d'Ingres,  travaillant  laborieu¬ 
sement  au  Louvre,  qu'elle  rencontra  Félix  Bracquemond,  lequel 

était  aussi,  par  le  lyonnais  Guichard,  son  maître,  élève  d’Ingres. 

Félix  Bracquemond,  fut  présenté  à  la  jeune  fille  par  son  ami  le 
peintre  Besnus.  La  présentation  finit  par  un  mariage.  Et  c’est  une 
nouvelle  influence  qui  s’exerce  sur  l’art  de  la  jeune  femme.  Félix 
Bracquemond,  que  j’ai  beaucoup  connu,  pour  lequel  j’ai  eu  et  j’ai 
gardé  admiration  et  amitié,  était  un  terrible  maître,  à  la  fois  discu- 
teur  et  autoritaire.  Il  adorait  la  discussion,  et  cela  commençait 
toujours  bien  avec  lui,  par  des  sourires  et  des  malices,  mais  il  avait 
cette  faiblesse  de  vouloir  avoir  toujours  trop  raison,  et  pour  peu 
qu  on  lui  tînt  tête,  cela  finissait  par  des  arrêts  terribles,  rendus 
avec  une  fureur  croissante.  Avec  combien  de  ses  amis  ne  s’est-il 
pas  brouillé  à  mort,  quitte  à  n’y  plus  penser  quand  l’ami  revenait, 
le  dimanche  suivant,  à  l’heure  du  déjeuner,  qui  se  passait  d’une 
façon  charmante  en  attendant  le  recommencement  des  querelles  au 
dessert. 

Ces  déjeuners  et  ces  querelles,  ce  furent  les  dimanches  de 
Sèvres,  pendant  des  années.  Heureux  temps  d’art  et  de  passion, 
où  Bracquemond  tenait  haut  et  lerme  l’étendard  du  modelé, 
s’échauffant  pour  la  théorie  du  modelé,  qu’il  ne  se  contenta  pas 
de  mettre  en  pratique  par  son  oeuvre  admirable  de  graveur,  par 
ses  dessins  d’une  science  impeccable,  par  ses  quelques  magnifiques 
tableaux,  portraits  et  paysages,  par  tout  ce  qu’il  réalisait  de 
formes  d’art,  céramique,  ferronnerie,  émaux,  reliures,  modèles  de 
broderies,  cartons  de  tapisseries.  Il  ajouta  encore  à  ces  exemples 
la  formule  écrite,  publia  un  Traité  du  Dessin,  de  la  Couleur  et  du 
Modelé.  Il  y  avait  en  lui  l’obstination  et  la  violence  de  l’apostolat. 
Ce  fut  ainsi  que  se  passèrent  les  après-midi  dominicales  de  cette 


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maison  qui  semblait  un  ermitage  en  forêt,  bâti  sur  une  pente  du 
parc  de  Saint-Cloud,  avec  son  jardin  d’arbustes  et  de  fleurs,  de 
rocailles  et  de  lierre,  la  maison  à  un  bout,  l’atelier  à  l’autre  bout. 
L’assemblée  des  disculeurs  se  composait  de  Philippe  Burty, 
Alphonse  Royer,  E.  Courbet,  Ernest  d’Hervilly,  parfois  Edmond 
de  Concourt,  Degas,  Manet,  Fantin-Latour.  Bracquemond  amena 
Paul  Gauguin  qui  enseigna  à  Mme  Bracquemond  l’emploi  des  toiles 
absorbantes.  Mais  son  maître  de  prédilection  fut  toujours  Claude 
Monet,  dont  elle  ne  cessa  de  parler  avec  enthousiasme.  Je  ne 
connus  la  maison  que  plus  tard,  après  avoir  fait  connaissance  de 
Bracquemond  chez  Edmond  de  Concourt.  Je  m’y  trouvai  avec 
Rodin,  Carrière,  Chaplet,  Maurice  Hamel,  j’y  menai  Clemenceau 
qui  essaya  en  vain  de  décider  Bracquemond  à  prendre  la  direction 
de  Sèvres.  Il  voulait  et  ne  voulait  pas,  discutait  alors  avec  lui-même, 
fulminait  contre  Sèvres  et  se  refusait  au  sauvetage  de  la  manufac¬ 
ture  dont  il  prophétisait  la  perte. 

Mais  que  devenait  Mme  Bracquemond  dans  cet  ouragan  d’art 
qui  soufflait  si  fort  à  travers  le  bosquet  et  les  rochers  de  la  villa 
Brancas  ?  Elle  restait  une  artiste  vivant  surtout  de  sensations  et 
de  désirs,  en  attendant  peut-être  les  regrets.  La  maternité  avait 
créé  chez  elle  un  état  de  santé  difficile,  qui  lui  rendait  le  travail 
pénible.  Il  faut  admirer  qu’avec  la  charge  et  la  mission  qui 
incombent  à  celle  qui  est  femme  et  mère,  elle  ait  su  élaborer  une 
suite  de  conceptions  si  rares  et  si  magnifiquement  exécutées  :  car¬ 
tons  de  céramique,  peintures,  aquarelles,  dessins,  gravures,  où  tout 
est  marqué  du  savoir  le  plus  profond,  du  goût  le  plus  sûr.  Son 
mari  avait  pour  elle  une  sorte  d’admiration  étonnée,  un  ravisse¬ 
ment  de  voir  ces  dons  éclos  par  la  grâce  d’une  personnalité,  et  en 
même  temps  il  voulait  la  soumettre  à  la  discipline  dont  il  savait 
la  vertu  efficace.  Elle  ne  s’y  refusait  pas,  et  d’ailleurs  tous  deux 
avaient  le  même  point  de  départ  de  l’enseignement  d’Ingres.  Marie 
Bracquemond  accepta  donc  l’enseignement  de  son  mari,  sa  démons¬ 
tration  du  modelé  nécessaire  considéré  comme  la  fin  de  l’art.  Elle 
fut  son  élève  pour  la  gravure  et  elle  exécuta  d’elle-même,  aussitôt 
qu’elle  eut  appris  le  maniement  du  cuivre  et  de  la  pointe,  une  série 
d’eaux-fortes  où  ses  qualités  instinctives  d’élégance,  de  fine  obser¬ 
vation  s’emparèrent  du  métier  ardu  avec  une  légèreté  inouïe  :  voyez- 
en  les  preuves  dans  les  portraits  de  Mlle  Quivoron,  de  Mme  Béraldi, 
de  Mme  Guy  Pellion,  dans  son  propre  portrait  où  sa  beauté  brune, 


que  l’on  croirait  espagnole,  s’épanouir  parmi  les  rubans  et  les 
dentelles  noires  avec  le  jeu  de  l’éventail.  Et  admirez  le  portrait 
de  son  fils  malade,  la  jambe  cassée,  où  l’enfance  est  si  bien 
étudiée  et  comprise  dans  cette  immobilité  forcée  où  le  visage  reste 
mobile  et  riant.  Admirez  aussi  cette  estampe  inspirée  par  la  repré¬ 
sentation  à  1  Odéon  de  Germinie  Lacerteux,  où  Mllc  de  Varandeuil 
et  la  pauvre  Germinie,  fiévreuse  sur  son  lit  encagé  de  rideaux 
blancs,  sont  vraiment  entourées  par  plans  successifs  de  gris  et  de 
noirs,  de  l’atmosphère  d’une  salle  d’hôpital. 

Des  gravures,  vous  passerez  aux  aquarelles,  de  Sèvres,  de 
l’Auvergne,  images  de  fillettes,  de  femmes,  si  clairement  lavées 
avec  leurs  doux  éclats  de  lumière  et  leurs  ombres  transparentes. 
Vous  irez  aux  dessins  si  fermes,  où  la  force  cachée  se  résout  en 
grâce.  Et  vous  reviendrez  aux  peintures,  aux  grandes  toiles  réalisées 
et  à  tous  ces  projets  de  tableaux  qui  ont  acquis  une  expression 
mélancolique  d’inachevé,  de  volonté  arrêtée  en  route,  portraits  de 
l’artiste,  de  son  mari,  de  son  fils,  de  sa  sœur,  de  ses  amis  et  amies, 
paysages  scintillants,  jardins,  sous-bois,  vergers  en  fleurs,  aperçus  de 
Paris  à  l’horizon,  routes,  coteaux,  rivières,  ruisseaux,  étangs,  des 
fruits,  des  fraises,  des  pêches,  et  des  fleurs,  des  fleurs,  toutes  les 
fleurs  des  jardins,  roses,  anémones,  pivoines,  rhododendrons,  narcis¬ 
ses,  fleurs  auxquelles  l’art  a  gardé  leur  éclat  et  leur  parfum  d'un  jour. 
La  mémoire  de  Marie  Bracquemond  apparait  embaumée  par  ces 
corolles  que  le  souvenir  a  rassemblées  pour  elle,  en  cette  expo¬ 
sition  qui  est  comme  le  reposoir  du  culte  que  lui  ont  gardé  ceux  qui 
ont  eu  sa  proche  tendresse,  et  ceux  qui  ont  eu  l’honneur  de  son 
amitié.  Ses  portraits  achèvent  de  rendre  sa  présence  réelle,  non 
seulement  les  véridiques  portraits  qu  elle  fit  d’elle-même,  et  celui 
que  Félix  Bracquemond  dessina,  cette  effigie  aux  yeux  baissés 
d’une  admirable  beauté,  qui  dévoile  l’adoration  de  l’homme  et  de 
l’artiste,  mais  aussi  cette  photographie  de  jeunesse,  belle  comme 
un  beau  tableau,  où  la  jeune  femme  est  rayonnante  de  vie,  d  intel¬ 
ligence,  de  la  splendide  ardeur  de  vivre. 

Quand  j’ai  connu  Mm  Bracquemond,  cette  magnifique  jeu¬ 
nesse  n’était  plus,  ne  pouvait  plus  être,  mais  la  beauté  était  restée, 
parée  de  bonté  et  d’esprit.  Sa  parole  et  son  sourire  étaient  un 
apaisement.  Avec  quel  charme  une  simple  phrase  d’elle  calmait  les 
bouillonnements  passionnés  de  son  mari  toujours  prêt  à  s’enflammer 
pour  l’art,  tenant  de  plus  en  plus  la  vie  pour  peu  de  chose  au  regard 


de  cette  magnifique  illusion  que  l’art  apporte  à  ses  élus.  Je  crois 
bien  que  les  malheurs  qui  pouvaient  lui  arriver,  et  bien  entendu 
les  malheurs  des  autres,  perdaient  de  leur  importance  devant  la 
préoccupation  tenace  où  ce  maître  graveur  se  complut  jusqu  à  la 
fin.  «  Oh  !  toi,  papa  !  tu  as  le  modelé  !  »  lui  dit  en  riant  son  fils, 
un  jour  où  il  ne  pouvait  comprendre,  ou  admettre,  quelque  plainte 
inspirée  par  la  vie  à  un  humain  quelconque.  D’ailleurs,  1  art  fut 
peut-être  bien  chez  lui  un  masque  pour  passer  plus  librement  à 
travers  la  douleur,  et  je  connais  de  lui,  devant  la  mort  et  le  chagrin, 
les  paroles  les  plus  touchantes  et  les  plus  profondes.  Pour 
Mme  Bracquemond,  elle  acceptait  la  vie  telle  qu’elle  était,  quitte 
à  ne  plus  vivre  si  la  douleur  était  trop  forte.  Elle  ne  survécut 
que  peu  de  temps  à  son  mari,  une  année  à  peine,  le  temps  de  se 
recueillir  avant  d’aller  le  rejoindre.  Son  fils  était  loin  d  elle,  pris 
par  le  service  militaire.  Elle  eut  pour  compagnes  de  sa  solitude 
sa  sœur  fidèle,  sa  bru,  sa  petite-fille,  et  derrière  son  cercueil,  par 
le  triste  jour  de  janvier  1916,  l’émotion  de  ses  amis.  Je  ne  puis 
m’empêcher,  songeant  à  elle,  de  murmurer  ces  vers  éternels  de 
Baudelaire  : 


Maint  joyau  dort  enseveli 
Dans  les  ténèbres  et  l’oubli. 

Bien  loin  des  pioches  et  des  sondes. 

Mainte  fleur  épanche  à  regret 
Son  parfum  doux  comme  un  secret 
Dans  les  solitudes  profondes. 


Le  jour  est  venu  pour  elle  d’une  résurrection  de  son  œuvre, 
et  par  son  œuvre,  de  sa  personne  avec  ses  goûts  et  ses  rêveries.  Il 
fallait  que  cette  floraison  délicate  fût  rassemblée,  après  la  tem¬ 
pête  de  fer  et  de  feu  qui  s’est  abattue  sur  la  France  et  qui  a  failli 
l’anéantir.  Cet  hommage  devait  être  rendu  à  celle  qui  vécut  et 
mourut  dans  cette  petite  maison  de  Sèvres,  cachée  parmi  les  arbres 
et  le  lierre,  qui  fut  l’abri  de  son  esprit  et  de  son  cœur. 

Gustave  Geffroy. 


9 


CATALOGUE  des  ŒUVRES 

DE 

Marie  Bracquemond 

PEINTURES 

1 .  La  Dame  en  blanc. 

2.  Sur  la  terrasse  à  Sèvres. 

3.  Près  de  la  fenêtre. 

4.  Avenue  de  Bellevue  sous  la  neige. 

3.  Portrait  de  Pierre  Bracquemond. 

6.  Chrysanthèmes. 

7.  Roses. 

8.  Le  Goûter. 

9.  La  Partie  de  jacquet. 

10.  L’Aquarelliste. 

11.  Portrait  de  Marie  Bracquemond. 

12.  Portrait  de  Félix  Bracquemond. 

13.  On  vient  d’allumer  la  lampe. 

14.  Portrait  de  Pierre  Bracquemond. 

15.  Bouquet. 

16.  Esquisse  d’après  une  aquarelle  de  G.  Moreau. 
1  7.  Dans  le  jardin. 


N  8. 


Le  Goûter 


18.  Esquisse  du  tableau  :  «  Sur  la  terrasse  à  Sèvres  ». 

19.  Vue  du  haut  Sèvres. 

20.  Vue  de  Paris. 

2  1 .  Etude  d’arbres  en  fleur. 

22.  Bouquet  près  de  la  fenêtre. 

23.  Fleurs  dans  un  vase. 

24.  Panier  de  fraises. 

25.  Etude  :  Coteau  de  Sèvres. 

26.  La  Route  des  Jardies. 

27.  Etude  à  Sèvres. 

28.  Au  soleil. 

29.  Pêches. 

30.  Etude  d’arbres. 

31.  Etude  pour  «  Le  Goûter  ». 

32.  Etude  pour  ((  Près  de  la  fenêtre  ». 

33.  Etude  de  matin. 

34.  Femme  lisant. 

35.  L’Allée  de  rhododendrons. 

36.  La  Pêche  aux  écrevisses. 

37.  Etude  :  Femme  cousant. 

38.  Etude  de  femme. 

39.  Etude  pour  ((  La  Tasse  de  café  ». 

40.  Le  Peintre. 

41.  Etude  d’homme. 

42.  Au  bord  du  ruisseau. 

43.  Dans  un  jardin. 


13 


44.  V  erger  à  La  Chabanne. 

45.  Te  rrasse  à  La  Chabanne. 

46.  Le  Pilote. 

47.  Etude  d’homme. 

48.  Au  bord  de  la  Seine. 

49.  Etude  pour  «  La  Partie  de  jacquet  > 

50.  La  Tricoteuse. 

51.  Femme  en  rose. 

52.  Une  Ail  ee  a  La  Chabanne. 

53.  Sur  l’étang. 

54.  Por  trait  de  jeune  femme. 

55.  Anémones. 

56.  Etude. 

57.  Etude. 

58.  Etude. 

59.  Projet  de  tableau  :  «  Le  Jet  d’eau  ». 

60.  Projet  de  tableau  :  «  Le  Bain  ». 

61.  Projet  de  tableau. 

62.  Projet  de  tableau. 

63.  Projet  de  tableau. 

64.  Projet  de  tableau. 

65.  Projet  de  tableau. 

66.  Projet  de  tableau. 

67.  Projet  de  tableau. 

68.  Etude  de  fleurs. 

69.  Roses. 


ïSffi 


70.  Pivoines. 

71.  Femme  et  fleurs. 

72.  Etude  pour  le  portrait  blanc. 

73.  Petite  femme  rose. 

74.  Première  communion. 

75.  Sur  la  terrasse  de  La  Chabanne. 

76.  Etude  pour  «  Le  Goûter  ». 

77.  La  Tasse  de  café. 

78.  Esquisse  de  ((  Sur  la  terrasse  à  Sèvres  ». 

79.  Crevettes. 

80.  Narcisses  et  anémones. 

81.  Esquisse  de  ((  L’Arbre  de  Noël  ». 

82.  Projet  de  tableau. 

83.  Bertrand  et  Raton,  d’après  Gustave  Moreau. 

84.  Etude  de  tête,  pastel. 

85.  La  Promenade. 

86.  Au  soleil. 

87.  Les  Trois  Grâces  de  1880. 

Appartient  à  M.  Gustave  Geffroy. 

88.  Reines-marguerites. 

Appartient  à  M.  Gustave  Geffroy. 

89.  Chrysanthèmes. 

Appartient  à  M.  le  Docteur  Batuaud. 

90.  Portrait  de  M:  Th.  Haviland. 

Appartient  à  Mm'  Haviland. 


90 bis.  Paul  et  Virginie  (plaque  de  faïence). 

Appartient  à  M.  Georges  Haviland. 


16 


AQUARELLES 


91.  Le  Mont-Dore. 

92.  Solitude. 

93.  Portrait  de  la  Comtesse  de  Bony  de  Lavergne. 

94.  Etude  pour  le  Mont-Dore. 

95.  Le  Jardin  de  l’Ecole  Normale  à  Sèvres. 

Appartient  à  M.  Georges  Havilaml. 

96.  Une  Allée  de  l’Ecole  Normale. 

97.  Quatre  petites  études  de  femme. 

Appartient  à  M.  Georges  Haviland. 

98.  Au  bord  du  ruisseau. 

Appartient  à  M.  Georges  Haviland. 

99.  L’Echarpe  violette. 

1  00.  Etude. 

101.  L’Allée  fleurie. 

Appartient  à  M.  Georges  Haviland. 

102.  Femme  en  deuil. 

103.  Etude. 

1  04.  Etude. 

105.  Etude  de  fillette. 

1 06.  Etude  de  femme. 

1  07  à  1 23.  Vues  de  Divonne. 

1 24.  Au  bord  du  ruisseau. 

125.  Cueillette  des  pommes. 


17 


DESSINS 


126.  Le  Mur  du  parc. 

127.  La  Crèche. 

128.  La  Poésie. 

129.  La  Foire  de  St-Cloud. 

1  30.  Etude  pour  <(  Les  Gants  ». 

131.  Etude. 

132.  Etude. 

1  33.  Etude  de  jeune  homme. 

134.  Portrait  de  Marie  Bracquemond. 

135.  Portrait  de  Marie  Bracquemond. 

136.  Portrait  de  M  Chaudesaigues. 

137.  Portrait  de  M"e  Quivoron. 

138.  Portrait  de  M"  Quivoron. 

139.  Sur  la  branche. 

1  40.  Etude  de  visage. 

141.  La  Danse. 

142.  Etude  de  robe. 

143.  Page  d’album. 

144.  Page  d’album. 

145.  Projet  pour  un  plat. 

146.  C  roquis. 

147.  P  rès  de  la  fenêtre. 

148.  L  es  Beaux  Arts,  projet  de  décoration. 

Appartient  à  M.  Georges 


18 


EAUX-FORTES 


1  49.  Germmie  Lacerteux. 

150.  Le  Petit  malade. 

151.  Le  Tableau. 

152.  Portrait  de  Gustave  Geffroy. 

153.  Portrait  de  M"  Quivoron. 

154.  Portrait  de  Marie  Bracquemond. 

155.  Portrait  de  M"ie  Béraldi. 

1  56.  Portrait  de  Mme  Guy  Pellion. 

157.  Les  Ballons. 


158.  Photographie  :  Cartons  pour  «Les  Beaux  Arts» 
exécutés  en  carreaux  de  faïence  par  la  maison 
Haviland  (actuellement  au  musée  de  Philadelphie) . 

159.  Photographie  :  La  Poésie,  la  Musique,  la  Sculpture, 
l’Architecture,  la  Peinture. 

160.  Photographie  de  Marie  Bracquemond. 


161.  Portrait  de  Marie  Bracquemond, 

par  Félix  Bracquemond. 


19 


BERNHEIM  JEUNE  &  C'e 


EDITEURS  A  PARIS 

15,  rue  Richepance  et  25,  boulevard  de  la  Madeleine 


40  planches.  Texte  des  plus  notoires  écrivains.  Format  36x26  " 
Sur  papier  du  Japon  :  120  fr.  —  Sur  vélin  :  30  fr. 


CÉZANNE 


Texte  d'Octave  MIRBEAU,  Théodore  DURET,  Leon  WERTH  et 
Frantz  JOURDAIN.  Un  album  in-4u  :  46  phototypies  et  5  fac-similés 
de  tableaux  de  Cézanne  ;  une  eau-forte  originale  de  Cézanne  ; 
7  estampes  de  Bonnard,  Denis,  Henri-Matisse,  K.-X.  Roussel,  Signac, 
Vallotton,  et  Vuillard,  d'après  les  œuvres  de  Cézanne;  une  litho¬ 
graphie  d'Aristide  Maillol  d’après  son  monument  Cézanne. 

Tirage  limité  à  600  exemplaires,  tous  numérotés  : 

100  sur  papier  du  Japon  (de  1  à  100) .  (épuisé). 

100  —  d'Arches .  (épuisé). 

400  —  à  grain  .  .  .  .  .  (épuisé)- 


Par  Théodore  DURET,  un  volume  in-8»,  avec  40  planches. 
Tirage  limité  à  1400  exemplaires  : 

100  sur  papier  du  Japon  (de  1  à  100) .  100  fr. 

100  —  d’Arches  (de  101  à  200) .  75  fr. 


100  fr. 
75  fr. 
50  fr. 


1200 


a  grain. 


Album  in-4"  (38;mx28‘ "')  de  98  reproductions  contresignées  par  Degas 
(peintures,  pastels,  dessins,  etc.)  et  de  4  fac-similés  en  couleur,  avec, 
sur  la  couverture,  la  dernière  photographie  (1915)  de  Degas. 

Tirage  limité  à  800  exemplaires,  tous  numérotes  : 

275  sur  papier  du  Japon  (de  1  à  275) .  150  fr. 

100  —  vergé  (de  276  à  375) .  125  fr. 

425  —  teinte  (de  376  à  800).  .  100  fr. 


BERNHEIM  JEUNE  &  Cie 

ÉDITEURS  A  PARIS 

15,  rue  Richepance  et  25,  boulevard  de  la  Madeleine 


Les  Manets  de  la  Collection  Pellerin 

Album  in-4°  jésus,  8  héliogravures. 

Notice  et  Catalogue  par  Théodore  DURET. 

Tirage  limité  à  500  exemplaires  : 


50  sur  Japon  impérial . {épuisé). 

50  sur  Hollande . (épuisé). 

400  sur  vélin .  (épuisé). 


Les  “Venise”  de  Claude  Monet 

Album  in-4°  carré.  Un  fac-similé  et  huit  phototypies. 

Etude  d'Octave  MIRBEAU  sur  Monet.  Catalogue  des  29  "Venise”. 
Tirage  limité  à  600  exemplaires  : 


100  sur  Japon  ancien . (épuisé  . 

500  sur  Séoul  (Tokorama)  .  (épuisé  . 


RENOIR 

Un  album  in-4°  avec  préface  d’Octave  MIRBEAU.  Texte  des  plus 
notoires  écrivains,  40  planches,  dont  4  en  couleurs  (un  tableau  par 
année,  dans  l'ordre  chronologique). 

Tirage  limité  à  600  exemplaires  : 


100  sur  papier  du  Japon  (de  1  à  100) .  150  fr. 

100  —  Hollande .  (épuisé). 

400  —  à  grain . (épuisé). 


RODIN 

Un  album  in-4»  avec  texte  de  Gustave  COQUIOT.  57  phototypies 
d’après  les  statues  de  RODIN  et  un  fac-similé  du  portrait  à  la 
sanguine  de  Rodin,  par  Renoir. 

Tirage  limité  à  600  exemplaires,  tous  numérotés  : 

100  sur  papier  du  Japon  (de  1  à  100)  . .  . .  120  fr. 

100  —  Hollande  (de  101  à  200)  .  85  fr. 

400  —  à  grain  (de  201  à  600)  .  .  60  fr. 


BERNHEIM- JEUNE  &  C,E 


P 

A  R  I  S 

15,  RUE  RICHEPANCE 
25,  BOULEVARD  DE 

LA 

MADELEINE 

L  A 

U  S  A  N  N  E 

87,  Galeries  du  Commerce 

(Paul 

Vallotton,  directeur.) 

Correspondants  de  la  Maison  Bernheim- Jeune  : 

CHRISTIANIA 

:  Kunstnerforbundet,  Tordeus- 
kjoldsgate. 

CHRISTIANIA 

:  M.  Peter  Sundt. 

GLASGOW 

:  A.  Reid,  1 17,  West  George  st. 

NEW- YORK 

:  MM.  Durand-Ruel,  12  East, 
57th  Street. 

STOCKHOLM 

:  SVENSK-FRANSKA  KONSTGALLERIET 

(M.  Gôsta  Olson)  26,  Sturegatan. 

Moderne  Imprimerie,  37,  rue  Gandon,  Paris  (xme).